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Valerica
4 février 2007

J'adore Chopin

Depuis mes premières années d’adolescence j’écoute Chopin avec la même émotion et le même enchantement  car cette superbe musique  parfois si  douce,  ou  révolutionnaire et pathétique, parfois  si triste, est toujours chargé de passions. Je  pourrais  l’écouter toute une vie en éprouvant chaque fois  la même admiration pour ce génie de la musique romantique.

 Chopin est né le 1er mars 1810 en Pologne d’un père français et d’une mère polonaise, Il est le deuxième d’une famille de quatre enfants. Il est mort le 17 octobre 1849 de tuberculose pulmonaire, à seulement 39 ans.

 Depuis sa tendre enfance Frédéric Chopin se montre  passionné par le piano.  À l’âge de six ans on lui trouve un professeur,  (Adalbert  Zywny ), qui lui communique sa passion pour Bach et Mozart. Mais le professeur est violoniste de métier.

A huit ans Chopin compose sa première polonaise.  A douze ans il n’a déjà plus rien à apprendre du vieux Zwyny. 

 Après avoir terminé le lycée, en 1827, il commence ses études à la Faculté de composition de  l'Ecole Supérieure de Musique et obtient le diplôme de composition en 1829. Sur ce diplôme on peut lire une mention inscrite par son professeur : "particulièrement doué, génie de la musique ".

 En 1830 il part pour Vienne  et une semaine après son arrivée dans la capitale autrichienne, commence l’insurrection de Varsovie. (Les russes, les voisins de la Pologne, ont été toujours le pire ennemi de la Pologne). Chopin est bouleversé !  Malgré son envie de rentrer dans son pays, il reste à Vienne. Ici il obtient un passeport pour la France et  quitte Vienne pour aller à Paris.

Avant même d’arriver à Paris, il apprend l’écrasement de l’insurrection, la prise et le sac de Varsovie par les troupes russes : le 18 septembre 1831. Sa colère envers les Français qui n’ont pas secouru son peuple est réelle.

 - Mais à cette époque, Paris est la capitale de la musique et Chopin a le coup de foudre pour cette ville, quoi qu’il n’ait pas l’intention de s’établir en France. Pourtant une fois arrivé  à Paris il a l’occasion de se faire présenter à Rossini, Cherubini et à Kalkbrenner, le pianiste incontesté de l’époque. Chopin fait aussi la connaissance de Pleyel, dont il défendra cette marque, devenue célèbre, et qui le fournira en pianos jusqu’à la fin de sa vie.

 Liszt, Berlioz, Mendelssohn, deviennent ses amis. Quel bonheur !
Regarder Paris à cette époque, dans le site si dessous :  http://www.coindumusicien.com/Fredchop/pluspari.html#0C’est dans les salons Pleyel que Chopin donne son premier concert le 26 février 1832.

 A 22 ans.

Il est rapidement adopté par l’élite cultivée, et gagne largement sa vie en donnant des cours de piano aux jeunes gens de la société. Toujours élégant, bien habillé, avec beaucoup de goût, très fin, élancé, il est nommé par les parisiens « L’arbitre de l’élégance ».
Quoique à chaque concert il enthousiasme son auditoire par l’originalité de ses compositions, sa virtuosité, l’élégance de ses interprétations,  en général il préfère donner des leçons.
La raison est simple : son état physique, ne lui permet pas de jouer longtemps en public, à la différence d'un Liszt par exemple. Sa santé est en effet très fragile.

 Il se met à cracher du sang. Il est épuisé et tousse sans arrêt. C’est la tuberculose ! Du fait de cet état, il rate son mariage : il comptait en effet épouser la jeune, douce et belle Maria Wodzinski, car il s’aimaient tant. La jeune fille appartenait à une famille qu'il connaissait depuis l'enfance. Mais la mère de Marie s'y oppose, affolée par sa maladie.

En mai 1834, il aurait du se rendre à l’ambassade russe pour régler son droit de séjour en France, mais il refuse de s’y rendre a une autre ambassade que la sienne, et devient par cette décision un émigré polonais. Cette décision lui interdit toutes possibilités de retour en Pologne.

 Le talent de  Chopin est unique, il est compositeur, un improvisateur de génie,  pianiste et  pédagogue. Autant d'aspects d'une personnalité créatrice unitaire, dont l'originalité et l'indépendance ont été reconnues d'emblée. http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations/chopin
Pratiquement autodidacte au piano, Chopin en a tiré une exploration sonore et technique entièrement neuve. Il est l'unique génie musical du 19e siècle à s'être délibérément concentré que sur son instrument. 

 A 28 ans il fait la connaissance de George Sand. Ils ont trop souffert tous les deux (elle venait de rompre la liaison avec Alfred de Musset, lui, séparé de Marie, qu’il a beaucoup aimé), pour se lancer dans une nouvelle aventure sans méfiance. Dès le début, cet amour est voué à l’échec... !

Leur liaison va durer neuf ans, mais leur intimité, peut-être juste quelques mois. Sand  était assez protectrice, maternelle, et Chopin à cette époque en avait un peu besoin de ça à cause de sa maladie et du fait qu’elle se sentait à l’aise partout dans ce monde ou il avait débarqué depuis peu de temps.  Mais, Chopin, lui, très jeune, rêve encore à l’ombre des jeunes filles en fleur et cette dame à huit ans de plus que lui. »

http://www.coindumusicien.com/Fredchop/rencontr.html (si vous entrez dans ce site, mettez le son pour écouter la nocturne op 9, N°2 que j’aime énormément. Je l’avais jouée entre 16 et 18 ans. Après  j’ai quittée pour quelque années mes parents pour aller faire des études et là je n’avais pas de piano.

Chez Chopin la  variété des sentiments (pour  sa patrie, pour sa nouvelle vie parisienne qu’il aime beaucoup,  ses désirs)  toutes ses  états d’âmes  se ressentent dans son œuvre,  et c’est celle-ci la caractéristique et la  valeur de sa cette magnifique  musique.

Chopin, dans sa différenciation sentimentale montre un panorama si ample qu’il est difficile de le saisir par la pensée. Un phénomène exceptionnel de ce point de vue constitue le cycle de 24  PRELUDES OP. 28, un guide raffiné de l’âme et ses replis les plus profonds. La variété d’émotions et d’ambiances est visible même dans le genre, on dirait, lié avec un seul type d’expression, le nocturne. En fait, chacune de vingt nocturnes de Chopin montre une face émotionnelle différente, sans parler des reprises et évolutions à l’intérieur de la pièce.

« Les mêmes grandes émotions patriotiques que l’auteur exprimait dans ses lettres et les notes intimes, avaient laissé également des traces durables dans sa musique. Mais il faut de l’intuition et de la sensibilité pour les reconnaître - aussi bien celles du pianiste que celles de l’auditeur. »

« Chopin a donné une voix propre à la main gauche, écrit Hélène Grimaud; il a exigé d'elle une vertigineuse virtuosité »

L’œuvre de Chopin

 Il est difficile de classer l'œuvre de Chopin de façon strictement chronologique. Chopin a écrit des nocturnes, des mazurkas, des polonaises, des sonates, et des magnifiques Valses qui n’ont rien  d’un valse qui se danse, mais qui sont  d’une grande beauté et d’une grande difficulté d’interprétation  « La valses brillante » par exemple : magnifique et pour moi impossible d’interpréter.

Je vous présente l'essentiel des genres qui constituent l’œuvre de Chopin:

1. Les Polonaises, C'est avec l'opus 26 n° 1 que Chopin ouvre une nouvelle voie et lui donne son caractère martial. » http://www.coindumusicien.com

Polonaise opus 26 n° 1


2. Les Mazurkas,

( Comme la polonaise, la mazurka est à l'origine une danse. Chopin en a conservé ce rythme. Chopin mettait dans les mazurkas la Pologne en musique.

" Il a ennobli la mélodie, agrandi les proportions."

. (Mettez le son pour écouter la Mazurka opus 7 n°1). 

Mazurka opus 7 n° 1


3. Les Nocturnes,

(C'est de la musique d'état d'âme que j’adorais et que j’aime toujours.

On s’abandonne vers un état de sensibilité diffuse. Ce sont des pages où se mêlent la tristesse, la mélancolie, la douleur, en fait c'est le journal intime de Chopin. )

 Nocturne n° 13 op. 48 n° 1

Les Sonates, (j’aime l'opus 35 avec la marche funèbre et l'opus 58. Ces deux sonates sont une pure merveille ! La sonate (opus 35) est articulée autour de la marche funèbre et de l'idée de la mort, avec un dernier mouvement très court où les deux mains jouent à l'unisson. )

 

   4.  Les Etudes, Étude op. 25 n° 1 

( Chaque étude a un but technique bien définit)

 5 . Les Valses : Valse opus 64 n° 2 en ut #

mineur 

(Ce sont de véritables poèmes, pleines d'élan spontané. Le lyrisme de Chopin peut à nouveau s'exprimer pleinement et en aucun cas il ne faut considérer ses valses comme des œuvres de moindre qualité.)  

  6. Les Ballades

Ballade en Sol mineur op. 23 

Quatre ballades, quatre chefs-d'oeuvre.

           ( Vous pourrez retrouvez l'analyse complète de cette oeuvre dans le site " le coin du musicien" (analyse) )
 

   7. Les Préludes. 

Prélude op 28 n°24 

      ( Il s'agit davantage de la pensée de l'auteur, de ces souvenirs, de son journal intime, que d'une simple image.

Mais la maladie va l’emporter : Dans le quotidien polonais du 25 octobre, Norwid publie son éloge funèbre en ces termes magnifiques:
" De par la naissance Varsovien, de par le cœur Polonais, et de par le talent citoyen du monde, Fryderyk Chopin vient de nous quitter. [...] Il savait cueillir des fleurs des champs sans leur faire perdre leur rosée ni leur duvet »

Fin

PS. Si vous  achetez ses œuvres en Cd, choisissez bien l'interprète, Moi j’aime Maurizio Pollini et  Martha Argerich (d’Argentine)

- Une anecdotes sur Frédéric Chopin que je tiens a la publier :

Improvisation à Vienne
Le 11 août 1829, Chopin donne son premier concert à Vienne. Il doit improviser car l'orchestre n'arrive pas à déchiffrer son Rondo... c'est pourtant un succès !

 - Il y a dans ce site ci-dessous, des photos de la maison de la famille Chopin à Varsovie. Et aussi une belle photo de son tombeau  dans le cimetière Père Lachaise à Paris, sur lequel on voit presque chaque jour des fleurs déposées par ceux qui aiment sa musique.

On peut passer un bon moment en souvenir de Chopin :

http://www.beskid.com/chopin.html :

Et il y en a  aussi :

- Le Musée de la vie romantique
dans le Hôtel Renan-Scheffer, 16, rue Chaptal, Paris 9e. Métro : Blanche, Saint-Georges
où sont présentées des collections de souvenirs ayant appartenu à des écrivains, des artistes et des musiciens de l'époque liés à Chopin.

- Aussi vous pouvez lire l’article nécrologique dans la gazette « La Musique » « publié avec le concours des meilleurs écrivains et compositeurs de France et de l’étranger »

L’article paru le 21 octobre 1849 à l’occasion du service funéraire à l’église de la Madeleine. Sur le site : http://www.frederic-chopin.com/madeleine.pdf 

- Aussi  la Bibliothèque polonaise,  un endroit très particulier, lié à l'émigration pendant le partage de la Pologne, créée pour préserver et promouvoir la culture polonaise à ce moment difficile. Y est liée la Société historique et littéraire polonaise, sûrement la plus ancienne organisation polonaise à l'étranger, créée en 1832.

A cet endroit, Chopin a travaillé et rencontré notamment Adam Mickiewicz.

Le président pense que l'esprit du musicien "plane encore dans ces murs", précise qu'il existe ici un Salon Chopin (seul musée à Paris) et le musée Mickiewicz (visible jeudi et samedi), et qu'il a retrouvé récemment un livre de Karol Szymanowki sur Chopin et "adhère totalement" aux propos qu'on peut y lire: "Chopin a réussi a réconcilier l'identité nationale, mais en même temps il est universel", avec une dimension qui dépasse largement les frontières d'une culture polonaise ou française.
Et citant Szymanowski, il conclut : "La chose la plus grande que puisse faire un artiste c'est ce qu'a accompli Frédéric Chopin: il a passé la plus grande partie de sa vie hors de son pays pour son pays, il est partout car il a habité avec sagesse l'esprit de la patrie. Et il repose dans la patrie car il est partout."

Et si vous pouvez voir le film :

La Délégation de l’UNESCO
est heureuse d'annoncer la parution du film

 « Norwid : Poète de l’Europe »

Réalisé par Florian Lebrun

D’après un scénario de Krzysztof Jezewski et Florian Lebrun 

AVEC

Andrzej Seweryn (Sociétaire de la Comédie-Française), Michael Lonsdale, Jean Mambrino, Stéphane Blet, Krzysztof Jezewski, Marie-Thérèse Ferrand, Isabelle Hagège-Mettler, Katia Zylberberg, Teresa Budzisz-Krzyzanowska, Mathieu Poilroux, Isabelle d’Ornano, Roger Legras, Christophe Potocki, Michael Gibson, Maria Delaperrière, Soeur Alina Merdas, Claude-Henry du Bord, Dominique Daguet, Ewa Bienkowska, Takayoshi Azuma, Ewelina Bromblik, Marta Jedrzejewska, Joanna Krawcewicz, Ewelina Kucharska, Ewelina Malota, Katarzyna Palmowska, Andrzej Pozlutko, Maciej Szlachta, Piotr Szumelda-Krzycki, Maria Stapor, Agnieszka Szczygiel.

MUSIQUE DE

Stéphane Blet, Akira Tamba, Frédéric Chopin,
Robert Schumann, Mieczyslaw Karlowicz.

Docudrame français en couleur d’une durée de 90 minutes (2002).

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