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Valerica
11 janvier 2007

J'adore Saint-Petersbourg

Nous avions 26-27 ans. Il y a très long temps ! Nous    étions débordants d’énergie, et de projets. On vivait dans un pays communiste fermé à l’étranger. On ne pouvait pas voyager ni  faire ses vacances dans un pays occidental,  ni inviter des  amis occidentaux chez nous. Le communisme appliquait cette méthode d’isolement et critiquait par tous les moyens l’occident comme étant un lieu de perdition. Pour mieux préserver son pouvoir. Mais en cette année 1962, il y avait un peu plus de liberté.

Comme l’entreprise dans laquelle mon mari était ingénieur avait organisé une excursion intéressante : Kiew-Leningrad-Moscou.( Leningrad pour ceux qui ne le sauraient pas était  l’ex  Saint-Petersbourg),  nous avons commencé a nous préparer avec enthousiasme.

 On attendait avec impatience  visiter  la ville de Pierre le Grand, Tzar de Russie (il fut le tsar de Russie dès 1682 et le premier empereur de l'empire russe de 1721 à 1725. Son  vrais nom, Piotr Alexeïevitch Romanov, de la grande famille des Romanov). Ce personnage nous a toujours intéressé et fasciné ;



 Pierre Ier de Russie peint par Paul Delaroche.

Moi et Alexandre, mon mari, avions  beaucoup lu sur sa vie : Type  intéressant, un caractère vif, plein d’énergie, imposant (haut de 2 m), très intelligent, qui aimait la vie, mais qui a su aimer et transformer son pays moyenâgeux et la vie de la vieille Russie, en poussant ce pays vers la modernité. « Il fit face à beaucoup d'oppositions d'hommes politiques russes et réprima brutalement toutes les rebellions envers son autorité. Et ce qui est très original c'est qu’en  1697, s'inscrivant anonymement sous le nom de Pierre Mikhaïlov dans une suite diplomatique  il se rendit d'abord en Prusse, où il étudia essentiellement l'artillerie, puis dans l'Empire des Habsbourgs, aux Pays-Bas, où il travailla comme simple ouvrier dans les chantiers navals de la Compagnie hollandaise des Indes orientales, et en Angleterre pour approfondir ses connaissances théoriques en matière de construction navale. Il étudia la construction navale à Amsterdam et Deptford (Londres) » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Ier_de_Russie )

 Pierre le Grand

Après être retourné en Russie, il réforma la science en incluant les inventions d'Isaac Newton (qu'il avait apprises en Europe de l'Ouest) et réprima la rébellion des Streltsy (les gardes impériaux russes) qui avaient aidé sa sœur Sophia à essayer de l'éliminer. « Dans bien des domaines, l’œuvre de Pierre prolongea celle de ses prédécesseurs, mais en allant beaucoup plus loin, que ce fût dans le domaine militaire, dans celui des réformes administratives, voire, jusqu’à un certain point, dans celui de la culture, de l’enseignement et de l’Église. Depuis la première campagne d’Azov en 1695, contre l’Empire ottoman, son règne se passa en guerres quasi incessantes — sur ce point, il n’avait rien à envier à Louis XIV avec lequel il était comparé. Et l’on oublie trop souvent cette évidence : c’est sous Pierre que la Russie devint une monarchie militaire, comparable à ses grandes sœurs du « Nord », la Prusse et la Suède. Les méthodes employées par le tsar et ses lieutenants pour entraîner un pays mal préparé aux guerres européennes, à affronter l’armée suédoise, une des plus fortes d’Europe, furent mises progressivement en oeuvre à partir de 1699, date de l’entrée en guerre de la Russie contre la Suède. Le double système ancien — celui du ban et de l’arrière-ban de la noblesse (destinée surtout à la cavalerie) mobilisée le temps d’une campagne, et celui des régiments réguliers de mousquetaires et de canonniers, fit très rapidement place à une seule armée uniformisée et obéissant à une organisation unique en Europe, codifiée par le Règlement militaire de 1716 ». http://www.asmp.fr/travaux/communications/2003/berelowitch.htm

  Nous voilà à Saint-Pétersbourg.  La ville qu’on rêvait de visiter depuis toujours. La ville où j’aurais aimé  vivre si elle ne faisait partie d’un pays communiste. J'ai aimé aussi l'hitoire de cette ville  et nous avons constaté que la population est differente. Plus calme, plus instruite, plus elegante, plus rafinée. En plus il y a cette histoire du courrage que les gens on eu pendant la deuxieme guerre mondiale quand Leningrad a été assiegé.

En  1703,   Pierre le Grand,  tzar de  Russie, a réussi en 10 ans seulement, faire  surgir au milieu du delta de la Neva et parmi les marais, l’une des plus belles villes du monde : il la baptisa Saint-Pétersbourg.  Il la fonda en 1703 à l'image d'Amsterdam qu'il admirait. La ville devint la capitale de la Russie en 1712. Cette nouvelle Venise du Nord fut ensuite le centre de la vie politique en Russie jusqu'à la Révolution russe de 1917. Renommée Petrograd de 1914 à 1924, elle changea à nouveau de nom de 1924 à 1991 adoptant le nom de Leningrad suite à la mort de Lénine.

Pierre le Grand, qui était un personnage d’une énergie débordante et qui désirait changer son pays assez moyenâgeux,  étant un grand admirateur de l’occident, a essayé de moderniser les  Russes et la Russie. Pour construire Saint-Pétersbourg  il  a  fait examiner  les rives de l’estuaire de la Neva et des îles, et en a trouvé celle-ci  qui était très convenable pour le bâtiment de la « Ville aux cent îles  et aux cinq cents ponts »  appelée non sans fondement "Venise du Nord". Pour la construire, le tsar fit venir, dans un premier temps, quarante mille hommes puis, chaque année, trente mille autres. Les conditions de travail et d’hygiène, extrêmement dures, coûtèrent la vie à des dizaines de milliers d’ouvriers ;  Tout au long des XVIII et IXe siècles, la ville s’enorgueillit de palais somptueux, d’églises, de monastères, de résidences particulières qui ne le cédaient en rien au luxe des demeures aristocratiques ou de l’amirauté ; rapidement devenue le principal chantier naval de Russie, celle-ci était comparée à l’arsenal de Venise. Dans le port qui ouvrait la ville sur la mer, se pressaient des navires de toute l’Europe.

Comme on avait étudié la langue russe à l’école et aussi  son histoire, sa géographie, ses coutumes, son folklore avec sa musique et ses danses, (n’oublions pas que la Roumanie était sous l’occupation russe et toujours sous le contrôle russe) nous étions parfaitement informés et bien sur très curieux de voir enfin ce pays. Une fois arrivés à Leningrad (Saint-Pétersbourg), nous étions complètement émerveillés. Nous avons  parcourus rues, avenues et perspectives, visités les palais et les musées, ou bien  nous avons  flânés au long de la Neva.  Surtout qu’on  faisait souvent  la comparaison avec Venise.  

En ce moment là, à Saint-Pétersbourg au mois de juin  il y avait la splendide période de  nuits blanches et il faisait un temps très doux. On y avait rencontré la jeunesse communiste (c’était le but de l’excursion pour les organisateurs) et si pendant la journée nous visitions musées, parques, et tout ce qu’il  y avait  à visiter, le soir, on rencontrait cette jeunesse russe et on restait  avec eux toute la nuit  au bord de la Neva, en  les écoutant comme ils nous chantaient des belles chansons russes en s’accompagnant de la guitare. Nous étions   fascinés par leur talent,  mais, je crois que ces magnifiques nuits blanches y étaient aussi pour quelque chose. On voyait bien quand on regardait nos montres qu’il faisait déjà minuit ou une heure du matin,  mais il y avait toujours  un crépuscule doux, une  agréable et mystérieuse lumière. Située à 60 degrés nord, Saint-Pétersbourg,  est célèbre pour ses fameuses « nuits blanches ». Mais si on va au nord du 66e parallèle, on franchit le cercle polaire. Au-delà de cette limite, le Soleil ne se couche pas pendant quelques jours ou quelques semaines de part et d’autre du solstice : c’est le soleil de minuit.  

 Mais le plus grand événement de notre excursion à  été la visite de l’Ermitage,  un des plus beau musée du monde. Il  renferme une fabuleuse collection de peintures. Il possède, en outre, des départements consacrés à la préhistoire, à l'art gréco-romain, à l'Égypte ancienne et aux antiquités russes et orientales. Des trésors qui datent  depuis longtemps car la Grande Catherine, pendant son règne, «  a mis en place un remarquable réseau d'achat des œuvres d'art à l'étranger qui fonctionnait par l'intermédiaire de ces diplomates, ambassadeurs, ces amis très proches et  indicateurs spécialistes d'arts. Elle n'hésitait pas à payer le prix fort dès qu'elle apprenait que telle ou telle collection était disponible sur le marché. Quant on parle de marché, il s'agit des collections privées que les propriétaires (la plupart, très riches représentants de la noblesse et de la haute société) étaient obligés de vendre parfois à cause de problèmes d'endettement. » Trouvé dans le site : http://www.russie.net/russie/ermitage.htm

Nous étions  fascinés aussi par le palais lui-même et en passant d’une pièce à l’autre nous  ne pouvions  pas rester indifférents à a beauté du plancher, un  parquet fait de plusieurs essences de bois rare. Il y avait même l’ébène.  

Le jour suivant nous avons visité  Petrodvorets  c'est-à-dire  le « Palais d’été » du tzar, avec ses jardins magnifiques où Pierre le Grand  s’est inspiré de Versailles.  Au XIXe siècle, l'aristocratie locale aimait à se promener au milieu de ses pavillons, de ses fontaines et de ses statues disposés suivant une rigoureuse symétrie. A l'une de ses extrémités, le modeste palais d'été (1704-1714), fut le premier palais de Saint-Pétersbourg. Nous étions étonnés car toutes ses statues étaient dorées.  Et comme nous sommes arrivés après une courte pluie et le  soleil est apparu ensuite brusquement,  tout brillait comme dans un  magnifique rêve.

Après nous avons visité  Moscou,   grande ville qui nous a impressionné par sa  célèbre « Place Rouge » que nous l’avons trouvé immense, vraiment trop, trop grande : http://www.studentsoftheworld.info/visites/Place_Rouge/PR_f.html

Et  dans cette « Place Rouge » il y avait la cathédrale St. Basile (voir dans le site si dessus) que j’ai beaucoup  aimé. (Je ne sais pas si aujourd’hui je l’apprécierais comme dans le temps, car peut être  mes goûts on changés).  Dans la même "Place Rouge" il y avait aussi le splendide « Musée Historique » une établissement de couleur rouge brique, dont les toitures étaient blanche comme s’il y avait neigé dessus. J’ai beaucoup aimé. (Voir aussi dans le même site si dessus). Et puis, toujours dans la même place (vous voyez comme elle est immense ?) il y a le Kremlin dont tout le monde a attendu parler : une ville dans la ville.  Ici il faut  avoir beaucoup de temps car à l’intérieur des murs du Kremlin il y a des trésors qu’on ne peut pas voir en un heure ou deux. Il faut du temps. En face il y avait enormement de monde qui faisait la queue pour entrer  au mausolé de Lenin qui était adossé aux murailles du Kremlin : un beau monument de granite rouge.  Si on avait le courage de faire la queue (toujours presque 200 personnes) on pouvait  le voir car il gissait là depuis 40 ans. Son corps embaumé (selon une méthode exclusive) est exposé au public depuis l'année de sa mort en 1924. Bien sur le fait de voir Lenin, nous a impressionés mais... est ce que maintenant après les changements de 1990 il y en a encore autant de monde ? 

Un autre jour a été dédié au  musée Pouchkine ou nous avons admiré  la peinture française.

A  Kiev,  par contre, on a admiré les magnifique jeunes filles ukrainiennes,  une plus belle que l’autre. Tard, en fin d’après midi  elles allaient  danser et,  l’idée ingénieuse de Russes, a été de créer des pistes de danse  directement dans la rue près d’un carrefour ou d’une place.  Un haut parleur diffusait de la musique de danse  (plutôt des valses car à l’époque la musique à la mode en occident était considéré comme décadente, donc interdite en Russie) et les belles filles d’Ukraine  dansaient  comme tout les russes :   à la perfection. Décidément les russes ont la musique et la danse dans leurs gènes !  

Et après, le retour qui a été très fatiguant puisque on ne faisait que discuter de toutes nos impressions.

J’ai trouvé sur internet  un passage très intéressant où on  voit l’influence française extrêmement forte en Russi d’autre fois. Il est vrais qu’à l’époque où  nous avons faite cette fameuse excursion , presque toute l’intellectualité russe,  même les jeunes étudiants, même dans la rues,  parlaient un peu  le français, (et certains même très bien).  

Je vous laisse lire ce document si intéressant :

   
 

Des Français à Saint-Pétersbourg

Depuis Pierre le Grand et la fondation de   Saint-Pétersbourg sur les bords de la Neva, et ce jusqu’à la Révolution   d’Octobre 1917, des architectes, peintres, savants, bâtisseurs, ingénieurs,   industriels et banquiers français prirent une part active à la création de la   Capitale du Nord, aidèrent à son développement et à son épanouissement.

 

L’auteur du premier bâtiment de la ville - une forteresse   en bois en terre battue - fut l’officier du génie Joseph Gaspard LAMBERT DE   GUERIN, général de France en service en Russie.

 

L’architecte Jean-Baptiste LEBLOND fut invité de France   pour créer un jardin "à l’image de celui de Versailles", jardin que   Pierre le Grand qualifia "de vraie curiosité". LEBLOND amena avec   lui en 1716 toute une équipe de ciseleurs, de dessinateurs, de fondeurs, de   tailleurs de pierre, de bijoutiers et autres maîtres artisans français. Les   nouveaux venus devaient non seulement travailler à Saint-Pétersbourg mais   aussi former des Russes "sans rien cacher ou taire". Sur l’île Vassilevski,   à côté du Palais Menchikov, se forma tout un faubourg français. Pierre   lui-même, connaissant bien les arts et métiers, y venait de temps en temps et   "daignait s’intéresser aux travaux". (Menchikov était un des meilleurs compagnons de Pierre le   grand.

Il est difficile d’estimer le rôle joué par les   architectes et sculpteurs français dans la formation de l’image   architecturale unique en son genre de la Capitale du Nord. Il suffit de dire   que la cathédrale Saint Isaac et la Colonne Alexandre de MONFERRAND, le   "Cavalier d’airain" de FALCONET, l’ensemble de la Flèche de l’île   Vassilevski crée par Thomas de TOMON sont devenus des symboles de   Saint-Pétersbourg. Le pont de la Trinité construit selon un projet de la   société française BATIGNOL décore le panorama de la Neva par son dessin   harmonieux et sa silhouette élancée.

 

Sous le règne de l’impératrice Élisabeth Petrovna des   acteurs et musiciens français travaillait à Saint-Pétersbourg en permanence.   Ce n’est pas un hasard si le Théâtre Mikhaïlovski, l’un des théâtres   impériaux, avait pour autre nom Théâtre français. Le ballet russe   mondialement connu doit sa naissance et son épanouissement à trois maîtres de   ballet français : Jean-Baptiste LANDET, Charles-Louis DIDELOT et Marius   PETIPA.

 

Au XIX e siècle la colonie française à Saint-Pétersbourg   comptait plus de quatre mille personnes. Chacun des groupes ethniques   habitant Saint-Pétersbourg avait sa propre spécialisation professionnelle.   Les Français étaient considérés comme meilleurs cuisiniers, modistes,   coiffeurs ainsi que professeurs de danse, de musique et d’escrime. Connus en   Europe comme maîtres de l’art culinaire, ils furent les premiers à ouvrir des   restaurants à Saint-Pétersbourg. Les restaurants français avaient  les meilleures réputations et étaient les   plus en vogue. Il était chic d’acheter un petit chapeau chez "Madame   Louise" ou commander un bouquet de fleurs au magasin "Fleur de   Nice". Les magasins français étaient renommés comme les magasins les   plus recherchés et les plus élégants. La perspective Nevski était émaillée   d’enseignes "Magasin lyonnais", "Vrai savon de Marseille"   etc.

 

Les habitants de Saint-Pétersbourg du début et du milieu   du XIX e siècle connaissaient très bien la librairie des français BELLIZARD   et DUFOUR dans laquelle le poète Alexandre POUCHKINE se rendait souvent.   C’est à l’imprimerie privée dans la rue Bolchaïa Morskaïa de l’entrepreneur   français A. PLUCHARD que les œuvres immortels du poète étaient imprimées.

 

Les Français étaient aussi présents dans les affaires   hôtelières. Dans les années 1830 "l’Hôtel de Paris" situé dans   l’immeuble du Conseiller de la Cour CALLERGIE au coin de rue Malaïa Morskaïa   et de ruelle Kirpitchni était très populaire.

 

La fabrication des soi-disant "articles de   Paris", c’est à dire des objets de luxe et des vêtements à la mode,   était la base des petites entreprises françaises en Russie. Mais il y avait   aussi des grandes entreprises appartenant aux Français. Par exemple, les deux   fameuses fabriques de A. MORAND et de F. CHOPIN ouvertes dans les années   1840. La première était spécialisée dans la fonderie de monuments qui   embellirent les places de Saint-Pétersbourg, l’autre effectuait des commandes   pour le Palais d’Hiver et la cathédrale Saint Isaac.

 

Parmi les géants de l’industrie lourde fondés par les   Français, le plus connu était l’usine franco-russe de construction de   machines créée en 1881 dans l’arrondissement de Kolomenskaïa et qui   produisait des machines pour les navires.

 

Les financiers français prenaient une part active dans la   vie économique de Saint-Pétersbourg. Une place à part était occupée par la   banque parisienne "Crédit Lyonnais" dont l’agence était située   depuis 1879 dans le bâtiment du "Passage" (48, perspective Nevski).   Elle traitait avec la famille impériale.

 
 

 
 
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